- apparentement
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• 1912; de apparenter♦ Action de s'apparenter. Apparentement à, avec qqn. — Polit. Alliance électorale entre deux listes de candidats qui ont la faculté de grouper leurs voix, de telle sorte que les voix d'une liste puissent être reportées sur l'autre dans une répartition proportionnelle de sièges.apparentementn. m.d1./d Fait de s'apparenter.d2./d POLIT Alliance électorale qui permet que les voix d'une liste soient reportées sur l'autre, dans certains systèmes de représentation proportionnelle.⇒APPARENTEMENT, subst. masc.A.— Fait de s'unir ou d'être uni par des liens de parenté à une famille ou à une classe sociale. Apparentement à + compl. désignant une pers. ou une collectivité :• 1. Au premier rang se plaçaient ceux que distinguaient des privilèges particuliers, une réglementation spéciale, un apparentement aux professions libérales, l'importance exceptionnelle de leur entreprise : le maître de poste, l'entrepreneur, le libraire et l'imprimeur, l'apothicaire, quelques chirurgiens seulement, car la plupart étaient de pauvres sires confondus avec les barbiers.G. LEFEBVRE, La Révolution fr., 1963, p. 55.— P. métaph. :• 2. Ces phrases-là, les musicographes pourraient bien trouver leur apparentement, leur généalogie, dans les œuvres d'autres grands musiciens, mais seulement pour des raisons accessoires, des ressemblances extérieures, des analogies plutôt ingénieusement trouvées par le raisonnement que senties par l'impression directe.PROUST, La Prisonnière, 1922, p. 255.— Au fig. Fait d'avoir des traits communs avec quelque chose. Apparentement à (ou avec) + compl. désignant un inanimé abstr. :• 3. Tels sont les jeux, telles sont les inégalités de ma grâce.Et le secret apparentement, la secrète accointanceDe ma grâce avec la tendresse et le lait [dit Dieu] ...PÉGUY, Le Mystère des Saints Innocents, 1912, p. 226.B.— POL. ,,Procédé utilisé dans certains systèmes électoraux qui consiste, pour deux ou plusieurs listes de candidats, à conclure entre elles des accords préalables afin de mettre en commun les suffrages obtenus par chacune d'elles et de se répartir ensuite les sièges proportionnellement.`` (AQUIST. 1966) :• 4. Le système électoral institué par mon ordonnance resta, par la suite, en vigueur. Les partis n'y apportèrent plus tard qu'une seule modification, au demeurant peu honnête : l'apparentement. Sur le moment, un violent tollé s'éleva de toutes parts contre la décision prise.DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, p. 267.Rem. 1re attest. sens gén. 1912, supra (attesté aussi ds ROB. et Pt ROB.); domaine pol. 1912 (Lar. mens. t. 2; enregistré ds la plupart des dict. gén. du XXe s.). Dér. de apparenter; suff. -ment1.PRONONC. :[
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STAT. — Fréq. abs. littér. :3.BBG. — AQUIST. 1966. — BARR. 1967. — CAP. 1936.apparentement [apaʀɑ̃tmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1912, aux sens 1. et 2.; de apparenter.❖1 Action de s'apparenter; fait d'être apparenté (à qqn ou qqch.). || Apparentement à…, avec (qqn, qqch.). || Apparentement à la noblesse.0 Ces phrases-là, les musicographes pourraient bien leur trouver leur apparentement, leur généalogie, dans les œuvres des musiciens (…)Proust, Albertine disparue, Folio, p. 306.2 (1912). Alliance électorale entre deux listes de candidats qui ont la faculté de grouper leurs voix, de telle sorte que les voix d'une liste puissent être reportées sur l'autre dans une répartition proportionnelle de sièges. || Tractations politiques pour aboutir à des apparentements.
Encyclopédie Universelle. 2012.